Amandine Godey – pour Place-to-be – signe la première chronique du tome 6 de la Société intitulé « La fille du Boudoir »
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Critique – La société – Tome 6 : La fille du boudoir écrit par Angela Behelle

Le Boudoir est hôtel d’un genre particulier. C’est dans cet endroit insolite que certains initiés viennent se vouer à la luxure la plus raffinée et jouir des services que peut leur offrir ce joyau niché en plein cœur de Paris.
Ce fleuron de la Société est aujourd’hui dirigé par la fille de l’un de ses fondateurs. Fidèle à la mémoire de son père et toute dévouée à cet établissement qu’elle considère comme sa maison, Isabelle Marle connaît toutes les ficelles de son métier ainsi que tous les rouages de l’organisation secrète. Ce n’est pas un vain mot que d’affirmer qu’elle s’y consacre corps et âme.
C’est précisément ce qui pousse Alexis Duivel à faire appel à elle quand se présente une occasion exceptionnelle pour la Société d’étendre ses ramifications jusqu’en Bretagne, quitte à bousculer sérieusement le quotidien de la jeune femme.
Ce 6e opus vous mène vers de nouveaux horizons, où la passion est soumise aux tempêtes et aux déchaînements des sentiments contrariés.
Prévoyez un pull pour la traversée, il fait un peu frais au large.
Je vous avais dit que le tome précédent était un tome de transition, où La Société n’était pas très présente. En tout cas, elle ne jouait pas un rôle majeur. Eh bien, ici, les choses changent, on est en plein cœur du développement et de la diversification de La Société. Isabelle, la gérante du Boudoir, va être l’arme efficace d’Alexis Duivel qui va lui permettre d’étendre les plaisirs de la chair à d’autres régions que Paris. Isabelle va donc être la pièce maîtresse d’Alexis et celle-ci va être amenée à rencontrer un associé de La Société, Loïck. Celui-ci va tomber sous le charme d’Isabelle, mais des obligations le poussent à s’éloigner d’elle, et Isabelle va devoir s’occuper du nouvel établissement acquis par La Société. Elle va y faire la rencontre de Ludovic, et malgré le fait qu’il soit beaucoup plus jeune qu’elle, elle va céder à ses charmes.
L’auteure a élaboré une des intrigues les plus complexes de sa série, tous tomes confondus. En effet, ici, on se concentre sur le fait que La Société prend des parts dans un autre établissement, Isabelle devant prendre en charge la formation des nouveaux propriétaires. Du coup, on va en apprendre plus sur le mode de fonctionnement et sa façon de traiter les clients, on va connaître tous les dessous de La Société. On voit l’envers du décor et c’est très intéressant, je me suis régalée. Les scènes de sexe sont moins nombreuses que dans les précédents tomes, ici l’auteure laisse place aux sentiments, au tourment, à l’indécision d’Isabelle. On se retrouve embarqué dans un maëlstrom d’émotions qui nous captive et nous emporte au-delà du raisonnable. À partir du moment où Isabelle est séparée de Loïck, on a le cœur serré, on vit avec l’impression qu’il nous manque une partie de notre âme, comme elle, on se sent incomplet. Mais voilà, la vie continue, il faut faire face, alors on essaie de vivre, de jouir de la vie et comme elle, on va se persuader qu’aimer encore est possible malgré le déchirement que cela nous cause.
J’ai beaucoup aimé le personnage d’Isabelle, elle est forte et malgré les épreuves douloureuses qu’elle a vécues, elle fait face, la tête haute, elle va de l’avant. Mais nous, lecteurs, nous connaissons sa souffrance, son mal-être et on prie dès le début pour qu’elle rencontre la personne qui lui fera ressentir de l’amour à nouveau. Avec Loïck, on oscille entre le traiter de salaud et tomber sous son charme ; j’avoue que mon cœur, jusqu’au deux tiers du roman, a balancé entre lui et son frère, j’ai vécu la même indécision que Isabelle. Ludo, lui, se caractérise par une certaine innocence, une jovialité dont son frère est dépourvu. Il est parfois maladroit, mais aimant, et on sent l’homme qu’il va devenir. Il respire la virilité, et on ne peut que tomber sous son charme.
Le style de l’auteure est toujours aussi bien maîtrisé, et il faut souligner qu’ici les scènes de sexe sont empreintes d’une certaine poésie. La scène à l’aérodrome m’a mise les larmes aux yeux ; elle est puissante, douce, sensuelle et tellement poétique. J’ai été subjuguée par la manière qu’a Angela Behelle de décrire les émotions sans pour autant jamais tomber dans le pathos.
Encore une fois l’auteure a su nous surprendre par la direction qu’a prise l’intrigue, et surtout par le choix des personnages principaux. Jamais à la fin d’un tome on ne se douterait des personnages suivants, et encore moins de l’intrigue à venir, et à cela je dis chapeau !
Vous l’aurez compris, ce tome 6 est une petite merveille qui fera palpiter votre cœur et rosir vos joues !
Edition Numérique La Bourdonnaye – Date de parution 17 décembre 2013
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