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Archives de Catégorie: Sur la gamme

« Sur la gamme » vu par Coraline, du Boudoir écarlate

Encore une fois, Coraline est au rendez-vous de ma série.

L’avis de Coraline : 

Lalie Hubert, une jeune enseignante, est embauchée par Samuel Florent, un virtuose du piano, pour s’occuper de sa fille, Manon. C’est ainsi que la jeune femme passe quasiment tout son temps dans cette grande demeure en Normandie. Accompagnée par les douces notes musicales de Mendelssohn, Lalie est irrémédiablement envoûtée par la mélodie, mais aussi par son interprète. Elle trouble néanmoins l’artiste ombrageux, il la fuit et refuse tout contact. Lalie comprend bien qu’il est tel un fauve, sauvage et hargneux, et que pour l’approcher, il ne faut en aucun cas le brusquer. Surtout lorsqu’il sort enfin de sa tanière, et que la Société et Alexis interviennent…Lalie tombe très vite sous le charme de Samuel et de sa fille, la sensible et pétillante Manon. Un lien très fort se crée d’ailleurs avec cette dernière, c’est beau et émouvant. Cette femme nous paraît au départ très attentionnée, douce, naïve et toute innocente. Mais il ne faut jamais se fier aux apparences. En effet, on la découvre petit à petit, elle nous dévoile alors sa vraie personnalité, sa vie, son incroyable évolution, et quelle belle surprise ! Lalie est en fait une jeune femme intelligente, très sûre d’elle, qui tient tête même aux personnages les plus intimidants. Dans l’intimité, elle s’avère être une amante redoutable, qui s’assume totalement. Si on ne lui apporte pas ce dont elle a besoin, elle n’hésite pas à prendre les choses en main, afin d’obtenir le rythme et le résultat escomptés. Son désir pour Samuel la tenaille, la foudroie, elle le veut, et est déterminée à tout faire pour qu’il cède. Toutefois, Lalie est une femme qui sait où et comment prendre du plaisir, et ne va pas se gêner pour le faire, avec ou sans lui.

Samuel se rend bien compte qu’il est un homme difficile à vivre, exigeant et très autoritaire. On ne sait pas à qui on a vraiment affaire. Il est tellement perturbant, changeant et énigmatique, parfois  provocateur et même blessant. Il nous captive, nous fait frissonner de la tête aux pieds. Il a clairement dès le départ notre totale attention. On succombe, et on comprend parfaitement pourquoi Lalie le veut. On apprend alors tout doucement à le connaître, à le comprendre, en tant que père et amant. C’est fascinant, car son histoire et ses blessures nous touchent. Mais c’est aussi un père très attentionné et protecteur. Les sourires et les élans de tendresse avec sa fille nous font fondre littéralement. Ces moments complices apportent justement au lecteur une vraie bouffée d’air qui est nécessaire tant le récit est intense, cela nous apaise.

On retrouve dans ce septième tome le ton provocateur du premier. Angela Behelle nous offre une histoire érotique très chaude, sans tabou, sans complexe, avec une sexualité et une très belle sensualité, totalement débridée et libérée. Le lecteur est complètement submergé par les ressentis des personnages, grâce à des descriptions exceptionnelles, on les vit à travers notre héroïne. Elle fait monter la pression, avec cette ambiance chargée de luxure, comme elle sait si bien le faire. Certains lecteurs seront donc follement émoustillés à lire certaines scènes très osées et sulfureuses, découvriront peut-être aussi des choses qu’ils ignoraient. Tandis que d’autres risquent d’être étonnés, voire troublés. C’est pour un public averti, et quand on connaît un tant soit peu l’auteure et la série, on ne s’en offusque pas, bien au contraire. Angela Behelle aborde les scènes de sexe avec une plume toujours aussi belle et envoûtante. Elle ne survole pas les scènes, tout nous est décrit avec précision et justesse. Certains aspects du récit auraient pu paraître glauques, mais le tout est amené avec brio pour qu’ils ne le soient pas. Cela fait partie de l’évolution des personnages, mais aussi de l’histoire, c’est essentiel, et on ne peut que féliciter l’auteure pour la tournure des événements. Le tout est mené avec une grande dextérité. De plus une intrigue supplémentaire se met doucement en place, et on a vraiment hâte d’en savoir plus. C’est franchement bien joué, bravo !

Je vous invite à découvrir la suite de sa chronique du tome 7, mais aussi tous ses précédents avis en vous rendant sur le site de ce forum :

http://www.auboudoirecarlate.com/t8382-behelle-angela-la-societe-tome-7-sur-la-gamme#76790

 
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Publié par le 16 février 2014 dans Chroniques

 

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Sur la gamme : l’avis d’Amandine Godey sur place to be

La Société tome 7

Sur la gamme

Écrit par Godey Amandine

https://angelabehelle.files.wordpress.com/2014/02/sans-titre-1.jpg

Je ne sais pas si vous savez mais tous les tomes impairs de La Société sont plus osés que les tomes pairs… Alors je peux vous dire que j’avais plus que hâte de découvrir ce septième tome ! D’autant plus qu’Angela Behelle n’a cessé de me surprendre de tomes en tomes, elle ne se repose jamais sur ses acquis, jamais, elle ose, se surpasse et à chaque tome c’est une nouvelle surprise tant et si bien que je serais incapable de vous dire quelle est mon histoire préférée. Cela ne m’était encore jamais arrivé !

Sur la gamme est sans conteste l’un des tomes les plus osés et pourtant pas une seule fois on se dit que l’auteure dépasse les limites, non, c’est toujours très bien amené, sensuel, et d’une très grande beauté ! Même les passages les plus choquants sont justifiés, ils coulent de source ! Je m’explique. Ils font partie d’un cheminement de la vie de Lalie, de l’affirmation de ce qu’elle est vraiment ! Elle se réapproprie petit à petit sa vie, comme si elle reposait les bases d’une vie plus en phase avec elle-même. C’est donc parfois sans douceur qu’Angela Behelle amène certaines scènes et pourtant pas une seule fois je n’ai été choquée car elle sait nous mettre à la place de Lalie et nous faire ressentir ses émotions ! Je tiens à féliciter l’auteure sur le secret que cache Lalie, le découvrir devient notre priorité et la curiosité nous dévore ! Lalie est une jeune femme d’apparence fragile, réservée qui va très vite nous montrer une tout autre facette, celle d’une jeune femme bien dans son corps, dans sa tête et à l’aise avec sa sexualité. La Lalie aux yeux du monde n’est pas la même femme que celle qu’elle laisse s’exprimer dans la vie privée et cela donne des passages captivants, brutaux, où l’attention du lecteur est totalement happée.

Samuel quant à lui est difficile à cerner, tantôt froid et distant, tantôt aimant et protecteur envers sa fille. Il ne cesse de souffler le chaud et le froid, c’est grisant pour nous lecteur, mais c’est aussi énervant qu’agaçant. On a envie de le secouer tant la tension, qu’il fait grimper, est à son comble. Il est le feu, il est la glace, un véritable lion qui monopolise l’attention, qu’on ne peut qu’admirer et désirer. J’ai eu l’impression d’avoir affaire à plusieurs personnalités tant Samuel est complexe. Il est borné, parfois blessant, pervers, perfectionniste, antisocial et pourtant, malgré tout cela on peut que chercher à savoir ce qui se cache sous cette façade. On cherche ce qui l’a blessé pour qu’il se renferme autant. Samuel est une boule de contradictions à lui tout seul et mon cœur rien que d’y penser fait des saltos arrière.

Angela Behelle a l’art et la manière de nous faire aimer autant que détester ses personnages mais elle a aussi le don de nous faire accrocher aux personnages secondaires. Tout le monde a son importance et cela humanise encore plus cette romance érotique et de ce fait, on a aucun mal, aussi surprenant que cela puisse paraître, à s’identifier aux personnages, on se sent plus proche d’eux.

retrouvez la suite et fin de cette chronique et toutes celles d’Amandine sur place to be :

http://place-to-be.net/index.php/litterature/romances/erotique/63-la-societe-tome-7-sur-la-gamme-ecrit-par-angela-behelle

 
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Publié par le 15 février 2014 dans Chroniques

 

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Alexis Duivel. La Société T7

Quand Alexis s’invite de nouveau dans l’histoire…

affiche

Image : Pédro Soltz sur Pinterest.

Vous pouvez retrouver cette photo sur le tableau dédié à Alexis Duivel en suivant le lien :

 

 
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Publié par le 6 février 2014 dans Sur la gamme

 

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Sur la gamme- T7- extrait corrigé et rallongé.

annonce t7

Dans trois semaines, je serai en vacances. Fini pour deux mois, ce collège miteux où je m’escrime à essayer d’apprendre trois rudiments de musique à des pré-ados bornés. Il n’y a pas eu moyen de leur faire comprendre que les sons modernes doivent tout à leurs ancêtres classiques. Alors, ces congés, j’en rêve même si cette année, je reste à Paris. Pas de sable blond, pas de cocotier ou d’île paradisiaque… la capitale désertée de ses habitants et emplie de touristes selon le principe des vases communicants.

Il fallait bien que je paye ma voiture !

Papa et maman ne seront pas toujours là pour financer mes délires. Ils ont pourtant insisté, prétendu que c’était pour mon anniversaire, rien n’y a fait. Il paraît que je suis butée comme ma tante. J’ai ri, mais j’ai tenu bon.

À vingt-cinq ans, je m’assume, je gère mon petit pécule.

Ma tante, c’est en fait ma grand-tante paternelle, une charmante dame de quatre-vingt-dix printemps. Elle s’appelle Marguerite Anzeray. Fille d’artistes, elle est elle-même une pianiste émérite. La guerre a brutalement ruiné ses rêves de gloire et ce n’est que bien plus tard qu’elle a pu mettre son talent au service des autres. Dans son appartement de Montmartre, elle s’est mise à enseigner la musique. Sa réputation s’est vite envolée. Elle en a vu défiler, des volontaires au supplice. Exigeante pour elle-même, elle considère qu’on la paye pour l’être tout autant envers ses élèves. Les pauvres passent des heures sur le clavier à jouer d’invariables notes jusqu’à ce que leurs mains s’assouplissent et qu’elle obtient le son qu’elle veut.

Je sais de quoi je parle, j’en ai eu, moi aussi, des crampes dans les doigts à force de tirer vers les touches inaccessibles. Je suis d’ailleurs autorisée à me plaindre, elle a été encore plus sévère avec moi sous prétexte que je suis sa nièce. Je n’ai cependant jamais rechigné à recommencer, semaine après semaine, année après année, jusqu’à faire de la musique ma profession… enfin presque. Mes parents voyaient d’un mauvais œil leur fille unique sur une scène, alors je suis d’abord devenue instit, puis prof dans un collège. Trop contents de me trouver si raisonnable, ils ont financé l’achat de mon petit appartement, pas loin de chez eux, à quelques rues de la place de la République, un deux pièces que je n’aurais jamais pu me payer avec mon seul salaire. Donc, le coup de la voiture, non, merci ! Je suis assez redevable comme ça.

On est vendredi. Je sors plus tôt ce jour-là. Il fait un temps d’été, mes élèves se croient déjà en vacances. Certains s’abstiennent de venir. La météo annonce une canicule. Avec mon teint pâle de blonde vénitienne, comme dit ma mère, je ne risque pas de lézarder à Paris-Plage. Je tiendrai compagnie à ma chère tante, histoire de m’assurer qu’elle va bien. Même si elle s’en défend avec une énergie farouche, elle est une personne âgée. L’envie de lui rendre visite me tenaille tant que j’y cède volontiers. Je metape donc un métro surchauffé, puis les fameuses marches de Montmartre. Margot, comme elle veut qu’on l’appelle, mérite bien quelques efforts. Elle m’ouvre la porte de chez elle d’un air inquiet, puis un large sourire éclaire son visage ridé, et ses yeux pareils à deux pâles émeraudes s’illuminent.

— Lalie ! Entre ma chérie. Ne reste pas sur le paillasson, voyons !

Sa voix est demeurée nette avec ces accents un peu autoritaires de prof. J’aime l’odeur de sa joue quand j’y pose mes lèvres, elle sent la poudre de riz très chère qu’elle avoue s’offrir comme un luxe. Je la suis jusque dans le salon bien rangé. J’accepte une tasse de café auquel elle tient malgré la chaleur et les recommandations de son médecin. Elle prétend qu’elle enterrera ce dernier, il n’a pourtant que soixante ans et c’est son voisin d’en dessous. Tandis que le café coule, nous bavardons de tout, de rien, elle se plaint de ne pas voir assez mes parents. Mon père est tout à la fois son neveu et son filleul, mais il est surtout un chirurgien très occupé.

— Les vieux sont chiants, et j’espère bien ne pas le devenir, lance-t-elle en trottinant jusqu’à la cuisine.

Je retiens un rire.

— Tu as des nouveaux élèves ? je lui demande en gagnant le studio de musique où le majestueux piano tient la place d’honneur.

— Oh, non, ma chérie, pas en cette saison. Les jeunes vont bronzer sur la plage et s’amuser plutôt que de répéter des gammes, c’est bien normal. Et puis, je suis de plus en plus sourde.

— Tu restes la meilleure.

Elle reconnaît les quelques notes que je pianote et hoche la tête.

— Toujours Mendelssohn !

Je souris, comme une excuse à une préférence qu’elle ne me reproche pas. Un coup de sonnette nous interrompt. L’expression de ma tante me fait dire qu’elle est aussi surprise que moi.

— Qui cela peut bien être à cette heure-là ? Je reviens tout de suite, affirme-t-elle, s’assurant ainsi que je n’en profiterai pas pour lui fausser une compagnie qu’elle apprécie.

Elle s’en va à petits pas vers l’entrée en refermant soigneusement la porte du studio derrière elle. Je m’installe plus confortablement sur le banc et mes doigts volent sur les touches.

Les « variations sérieuses » en ré mineur, opus cinquante-quatre

Combien de fois les ai-je jouées ?

Ma tante reparaît, toute rose d’émotion. Elle a sur ses talons un homme d’une trentaine d’années qui la dépasse d’une bonne tête. Je suis frappée immédiatement par l’expression intense de ses yeux foncés qui se posent sur moi.

— Voici Samuel Florent, annonce solennellement ma tante en nous présentant l’un à l’autre. Ma nièce, Lalie Hubert.

Le fameux Samuel Florent !

La grande fierté de Margot, son élève entre tous.

Margot peut se vanter d’avoir découvert l’immense talent de ce virtuose que sa mère a amené chez elle comme au purgatoire. Elle a toujours suivi la brillante carrière qu’il mène depuis, en me chantant ses louanges, mais c’est la toute première fois que je me trouve en face de lui, en chair et en os.

Je suis impressionnée. Dans mon esprit, il n’était pas si jeune ni aussi séduisant. Il a les traits volontaires, les cheveux bruns, très courts. Son apparence est soignée. Seule entorse à cette élégance parfaite, les manches de sa chemise sont retroussées sur ses avant-bras déjà bronzés. Il ne me tend pas la main, son regard cherche une partition qui n’existe pas, puis revient à moi.

— Vous jouez bien, me complimente-t-il en guise de salutation.

Le son de sa voix est en lui-même une douce et suave musique. Il en use comme d’un instrument qu’il doit probablement maîtriser aussi bien que son piano.

— Je suis loin d’avoir votre talent, je réfute en rosissant.

— J’aime beaucoup Mendelssohn. Mais en vous voyant, j’aurais pensé que vous joueriez plus volontiers la « Romance sans parole » que les « Variations sérieuses ».

— Il ne faut pas se fier aux apparences, je réplique avec cette verve que mes parents ne sont jamais parvenus à combattre efficacement.

Un sourire en coin étire les lèvres de Samuel Florent. Ma tante se tourne vers lui et s’accroche à son bras. Il pose une main longue et délicate de pianiste sur celle toute fanée de son ancien professeur. Le regard sombre se fait plus gentil, presque tendre.

— Que me vaut le plaisir de ta visite ? lui demande-t-elle. Tu n’étais pas à Londres ?

— Non, je suis rentré pour un moment.

— Et comment va ta mère ?

— Très bien, je vous remercie. Elle s’occupe de Manon, comme toujours.

— Et la petite va bien, elle aussi ?

Les yeux de Monsieur Florent se troublent et ses mâchoires se crispent un peu.

— D’un point de vue purement médical, elle se porte parfaitement. Elle reste désormais à la maison. C’est maman qui assure son apprentissage. Ça n’a pas été sans poser de problèmes avec l’Éducation nationale.

— Quel dommage ! se lamente ma tante. Je crois que tu connais quelques soucis avec tes élèves, toi aussi, Lalie.

— Vous êtes enseignante ? s’étonne Samuel Florent.

— Lalie est institutrice, répond mon aïeule.

— Je suis prof de musique dans un collège, je rectifie en reprenant la parole qu’elle a tendance à me chiper.

Il se contente d’approuver, puis ramène l’attention de tantine sur le sujet de sa venue.

— Je donne, à partir de demain, une série de concerts à Paris. Je serais très honoré si vous vouliez bien me faire l’amitié d’y assister.

Le visage de ma tante s’éclaire d’un magnifique sourire comme celui d’une enfant à qui l’on offre un cadeau. Mais en vieille coquette, elle aime se faire désirer.

— Oh… c’est que…

— Ne refusez pas, Margot ! Vous me feriez tellement plaisir. Vous aurez l’occasion de revoir maman et Manon. Je serais heureux que vous acceptiez d’accompagner votre tante, Mademoiselle Hubert.

Son ton solennel et ses bonnes manières me laissent pantoise, mais encore une fois, on fait les réponses à ma place.

— À quelle heure devons-nous venir ?

Formidable !

Me voilà embarquée dans l’affaire sans avoir rien demandé.

Le musicien tire un papier de sa poche et griffonne quelques mots supplémentaires.

— Présentez ceci en arrivant, ils vous installeront confortablement.

Ma tante le remercie avec émotion. Il me salue d’un signe de tête appuyé d’un regard intense avant de rejoindre la sortie. Margot jubile. La chose est entendue, je passerai donc la chercher.

Je profite de ma soirée pour surfer sur le net à la recherche d’infos sur le prodige. Je trouve des photos de lui, des couvertures d’albums, des affiches, des biographies ainsi que plusieurs articles le concernant. Tous sont unanimes au sujet de son talent. Sur sa vie privée, par contre, c’est le black-out le plus complet. J’apprends seulement qu’il est né à Caen, qu’il a trente-deux ans, et c’est tout, je ne dégote rien de plus. L’image de ses longues mains me revient en mémoire. Pas d’alliance, juste une fine chevalière à son annulaire gauche.

 
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Publié par le 5 février 2014 dans Sur la gamme

 

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La Société tome7

Sur la gamme

annonce t7

 
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Publié par le 12 décembre 2013 dans Sur la gamme

 

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